Edifiée sur un site antique, la basilique remonte aux origines du christianisme bordelais.
La légende rapporte que Charlemagne, après sa défaite à Roncevaux, y aurait fait déposer l’olifant de Roland et les dépouilles de ses preux.
La crypte paléochrétienne conserve le tombeau du légendaire Saint-Fort.
Le narthex et le clocher datent de la période romane.
Au sud, un portail historié du XIIIe siècle est abrité par un porche de la Renaissance.
Dans le choeur, des albâtres anglais du XIVe siècle racontent la vie de saint Seurin et saint Amand qui apparaissent aussi dans les sculptures de Domenico Maggesi sur la façade occidentale néo romane imaginée en 1829 par l’architecte Alexandre Poitevin.
Sous les sièges des stalles dans le choeur des églises se cachent parfois des sujets grivois, soustraits aux regards des laïcs. L’église Saint-Seurin fourmille d’animaux qui incarnent souvent le mal ou la tentation. Les thèmes les plus souvent traités recouvrent les aspects très réalistes de la vie quotidienne
EGLISE SAINT-SEURIN ( porche occidental)
Du XIe au XIXe siècle
En calcaire
La façade occidentale du XIXe siècle cache la tour- porche d´époque romane et un remblaiement du début du XVIIIe siècle a enlevé trois mètres de hauteur au porche qui nous paraît maintenant, sous sa voûte en berceau, extrêmement surbaissé. Le passage est divisé en deux travées par un arc doubleau qui repose de chaque côté sur une colonne surmontée d´un gros chapiteau. Vers l´entrée de la nef, le tympan a été détruit pour permettre l´accès à l´intérieur de l´édifice remblayé. (Inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l´Unesco)
LE SACRIFICE D´ABRAHAM
Vers 1100
En calcaire
Porche occidental de l´église Saint-Seurin Ce chapiteau a des volutes d´angle fortes avec un démédian. Les figures sont en très haut relief et vigoureuses, d´une composition et d´une facture tout à fait normales dans les années 1100. Le thème traité en vis-à-vis est complémentaire: des oiseaux becquetant une pomme de pin ou une grappe stylisée, représentation symbolique du sacrifice du Christ.
PORTAIL MÉRIDIONAL
XIIIe siècle
En calcaire
Eglise Saint-Seurin
Les chanoines du XIIIe siècle établissent une entrée solennelle vers le sud, c´est-à-dire vers la nécropole. Cela explique le choix des thèmes iconographique développés sur les tympans: le Jugement dernier pour la porte principale, la Résurrection pou une des baies latérales. L´importance de cet accès est soulignée au XVIe siècle par la construction d´un vaste porche.
CRYPTE ARCHEOLOGIQUE DE L´ÉGLISE SAINT-SEURIN
De la fin du IVe siècle au XVIIIe siècle
En calcaire, marbre, céramique et fresque
Place des Martyrs-de-la-Résistance
C´est en 1909 et 1910 que, sous b direction de Camille Jullian et de Paul Courteault, sont entreprises pour la première fois des recherches archéologiques au sud de l´église Saint-Seurin. Elles ont mis au jour des constructions fragmentaires ainsi qu´une vaste nécropole chrétienne. En 1974, cette crypte est ouverte au public, elle offre à la vue plusieurs édifices juxtaposés construits à des époque différentes, plusieurs bâtiments, des mausolées décorés de fresques en partie conservées et des enclos funéraires De nombreux sarcophages y sont découverts, parmi lesquels un exemplaire archaïque de l´Ecole d´Aquitaine, un mobilier complet de céramiques paléochrétiennes, une collection d´amphores provenant d´Afrique et d´Orient et 500 pièces de monnaie.
Crypte archéologique de Saint-Seurin (place des Martyrs de la Résistance) 4e-18e siècles
La crypte archéologique de Saint-Seurin est un des plus anciens monuments chrétiens de la Gaule antique.
C´est en 1910 que des fouilles archéologiques permirent de mettre à jour une vaste nécropole chrétienne, aux sépultures superposées, s´étageant du 4e jusqu´au 18e siècle.
Basilique funéraire, à l´origine du rayonnement remarquable de Saint-Seurin au Moyen Âge, la crypte archéologique apporte de précieuses informations sur ce premier chapitre de l´histoire chrétienne à Bordeaux.