httpspersee.fr/doc/anami_0003-4398_1993_num_105_201_2341
Le moulin des Chartrons et ses transformations (1781-1937)
Par isabel Roux
Annales du Midi 1993 pp. 5-26
Une reconversion prospère et définitive
Après la rupture orageuse entre Jean-François Râteau. Lahcns fils de l’aîné et Boudon de Saint-Amans, promoteurs d’une faïencerie florissante inspirée du succès des poteries de Staffordshire’’1. Boudon de Saint-Amans s’associe à David Jonhston pour fonder une nouvelle entreprise. Celui-ci rachète alors aux enchères, le 9 janvier 1834. l’ancien moulin hypothéqué par Jacques Laffitte malheureusement couvert de dettes. Il y installera une faïencerie prospère et fera vite oublier les difficiles balbutiements d’une industrie liée à l’approvisionnement général de la ville.
Jules Vieillard prendra sa succession de 1845 à 1865. de même que ses descendants Charles et Albert, qui maintiennent l’activité jusqu’en décembre 1895. Puis Jacques Vieillard, succédant à son oncle, dirigera une exploitation de verrerie jusqu’à sa vente en 1917. Entre temps, le 6 mars 1900. une voie privée est percée au centre de la grande cour de l’établissement par les soins de la Société anonyme des immeubles et verreries de Bordeaux-Bacalan. c’est-à-dire entre les n° 74 et 78. quai de Bacalan. Elle donne en retour d’équerre sur la rue Lucien-Faure. C’est avant ce percement et sans doute à la suite de la première cessation d’activité de la faïencerie que fut pris l’ultime et rare témoignage photographique des bâtiments (planches 6. 7). La rue de la Faïencerie sera prolongée vers 1934. puis classée trois ans plus tard. Ce prolongement entraîne la disparition définitive du bâtiment primitif construit par Teynac, un siècle plus tôt.
Concernant les Chartrons en général:
Le quartier des Chartrons s’est développé le long de la Garonne, au nord de la ville de Bordeaux, à travers une typologie singulière propre à l’activité du négoce du vin, combinant lieux de travail et habitations des négociants. Port et commerce ont quitté peu à peu ce site, laissant le quartier en grande partie abandonné au cours du XXe siècle. Depuis le milieu des années 1980, une vie nouvelle commence à investir cette friche industrielle urbaine très dense, d’abord de façon sporadique, par la reconversion de chais en habitations. Une première opération naît d’une initiative privée (rue Maurice) faisant appel à l’ architecte Bernard Bühler. Elle sera suivie de plusieurs opérations d’habitat social avec le même architecte et de reconversions d’entrepôts en habitations d’initiative privée. En 1994, la ZAC (zone d’aménagement concerté) des
Voir la suite sur ce site: https: www.persee.fr doc anami 0003-4398 1993 num 105 201 2341
Coordonnées: Lat: 44.859776, Lon: -0.555054