La cité de Clunia

La Clunia Arévaque
Tout ce que nous savons de la ville celtibère vient de sources romaines. Durant les guerres sertorianes, Pompée assiège Clunia où résiste Sertorius. A la mort de celui-ci en 75 av. JC. Pompée avec ses partisans finit par occuper plusieurs villes : Clunia, Uxama,Termes, Valentia, Calagurris et Osca.
Vingt ans plus tard se joue le dernier épisode des guerres numantines. Après la chute de Numance, Clunia semble être l’alliée des vacceos qui en un temps l’avaient aidée. Metello les bat et met le siège devant Clunia mais ne peut la soumettre (56 av. JC). L’année suivante Afranio, légat de Pompée, soumet les vacceos et les arévaques et Clunia elle-même.
On ne connaît exactement l’emplacement de la ville arévaque. Aux alentours on trouve des restes d’établissements préromains.

La Clunia Romaine
Sous Tibère (14-37 apr. JC.) Clunia a le statut de municipe romain, car sous cet empereur elle frappe des monnaies à son effigie et les nous des magistrats de la cité. Nous savons qu’elle est capitale d’assemblée juridique au milieu du 1e siècle après JC, centre juridique et religieux d’un très grand territoire, sur le quel on communique par des voies importantes que passent par la ville ou à proximité. Dans le soulèvement de Galba contre Néron,celui-ci se réfugie à Clunia, levant la Vile légion Gemina et il espère même être proclame empereur par le Sénat. Il est possible que le nom de Sulpicia fut donné par Galba (Servio Sulpicio). Sur la Tabula patronatus du Musée Arquéologique National nous savons que en 40 apr. JC Clunia n’était pas encore colonie et ses citoyens adoptent un protecteur. Par la tabula de la bibliothèque Apostolique Vaticane (222 apr.JC.) nous savons que Clunia était toujours capitale de l’assemblée. Ptolémée (2e siècle apr.JC.) la cite comme colonie pour la première fois avec son nom complet: COLONIA CLUNIA SULPICIA. Clunia survit jusqu’à la fin du VIIe siècle mais son importance décroît à la époque wisigothique comme parait le démontrer sa disparition des sources littéraires l’absence de maison de la monnaie et l’installation d’un siège épiscopal à Uxama.

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