Armoiries sur fronton sud bourse du travail de bordeaux BOURSE DU TRAVAIL
De 1934 à 1938
Architecte: Jacques d´elles
En béton, pierre et fer forgé
44, cours Aristide-Briand
D´Welles dispose pour l´érection de l´édifice d´un parcellaire étroit et contraignant. Il triomphe brillamment des difficultés du plan en divisant la surface à bâtir en deux trapèzes ayant un côté commun. Vers le cours Aristide-Briand, qui offre plus de dégagement, il place le palais des Congrès. A l´arrière, il organise autour d´une cour intérieure les cinq étages de la nouvelle maison des syndicats. Le palais des Congrès ouvre par cinq portes en fer forgé sur un immense vestibule comprenant les services d´accueil. Un escalier monumental conduit à la grande salle de 1 500 places pour les conférences et les spectacles, qui s´élève sur trois niveaux. Elle est complétée par deux foyers, des loges d´artiste, des vestiaires, des cabines de projection. Au dernier étage, autour d´un patio, donne une petite salle de conférence de 300 places. La même maîtrise du programme est présente dans l´agencement de la Maison des syndicats. La façade est composée d´éléments classiques, deux colonnades associées à un immense bas-relief, mais sa dissymétrie affirme avec franchise la distribution intérieure. Pour R. Coustet, la Bourse du travail " parfaitement moderne par sa destination, exprime avec netteté les prises de position originales de l´école architecturale française face au style international ". BAS-RELIEF
1936
Sculpteur: Alfred Janniot
En pierre
Bourse du travail
La composition verticale du bas-relief assemble des thèmes liés à la ville de Bordeaux, aux arts et à l´activité du port. Elle est centrée sur la figure de la Ville, assise sur ses murailles, coiffée de pampres et drapée dans une longue robe. Elle tient dans sa main gauche la flamme portant la devise de la ville et dans la droite une grappe de raisin. Sous les remparts apparaît le léopard de Guyenne. Le registre inférieur est occupé, au centre par une figure de la Paix, à droite par les trois muses de l´Architecture, la Sculpture et la Peinture, et à gauche par trois ouvriers effectuant des travaux de force. Le registre supérieur présente à gauche la nymphe de la Garonne et, à droite, une allégorie de l´Architecture de Bordeaux tenant un plan de la ville et regardant d´un air pensif les monuments qui l´entourent. L´art de Janniot est là en adéquation avec le goût du maire Marquet. Le sculpteur découvre à Bordeaux un milieu favorable, prêt à accueillir son style particulier: un certain classicisme dans les thèmes et le traitement, avec une touche de modernité dans les formes, en accord avec l´architecture de la Bourse du travail. PEINTURES DES FOYERS
1937
Peintres: François Roganeau, Camille de Buzon, André Caverne et Albert Bégaud
Fresque
Bourse du travail
Dans le foyer de droite, André Caverne célèbre La Gloire de l´architecture bordelaise avec une certaine affectation dans les poses, un dessin aux déformations parfois ingresques et des couleurs chatoyantes. Camille de Buzon représente Le Port de Bordeaux dans un style vigoureux et franc et, dans des tons pleins de fraîcheur, modèle des lignes sculpturales. Dans le foyer de gauche, François Roganeau, prix de Rome et directeur de l´Ecole municipale des beaux-arts, exalte les vertus du Vin en groupant autour d´une représentation de la vigne curieusement androgyne, une foule populaire de vendangeurs et de buveurs d´un réalisme " à la limite du vulgaire ", selon R. Coustet. Par contraste, dans un ciel d´or et d´ocre s´impose un Apollon hiératique sur un quadrige dont les chevaux se cabrent à la manière de ceux des Panathénées. À côté, le panneau d´Albert Bégaud, Le Pin des Landes, est caractérisé, comme le montre Coustet, par une grande clarté, une composition parfaitement orchestrée, un dessin aigu et expressif et la puissance d´une palette aux accords verts et pourpres. DÉCOR DE LA SALLE DE CONFÉRENCE
De 1939 à 1942
Peintre:Jean Dupas
Fresque
Le programme décoratif de l´édifice le plus important est confié au chef de file du groupe bordelais. Il constitue une " exceptionnelle réussite " selon R. Coustet. Le thème de l´abside illustre La Gloire de Bordeaux, tandis que les panneaux du mur nord, face aux vitrages, sont consacrés à la civilisation et à la culture. Les figures de l´abside, la Garonne et Neptune, Bac-chus et Cérès, l´Afrique, Mercure, la muse des Arts, ainsi qu´une Renommée, entourent les grandes armes de la ville. Sur le mur nord, couvert de noms illustres d´hommes de lettres, de peintres, de musiciens, de médecins, et de savants, des figures allégoriques sont réparties en fonction du seul équilibre de la composition: l´Esprit soufflant sur les eaux, Hercule tuant l´hydre de Lerne, Pégase, les mains créatrices, les masques de la Tragédie et de la Comédie, Euterpe tenant sa lyre, et la balance de la Justice. Peintes en grisaille " dans un style très serein et délicat, elles adoucissent la clarté de la salle, tout en accentuant le sombre éclat de la Gloire de Bordeaux " pour Coustet. Bourse du travail
(cours Aristide Briand) par Jacques d´Welles, 1933-38 En 1934, Adrien Marquet décide de construire une nouvelle Bourse du travail. Le projet est confié à Jacques d´Welles. Sur un vaste quadrilatère enserré entre des rues étroites, l´architecte place la "Maison des congrès" en façade, cours Aristide Briand, et organise, à l´arrière, la " Maison des syndicats" autour d´une cour intérieure. Il utilise largement le béton, mais en l´associant aux plus nobles matériaux: pierre blanche de comblanchien pour les colonnes et les baies, fer forgé pour les portes monumentales. La Bourse du travail de Bordeaux bénéficie d´un investissement exceptionnel de "décoration artistique" (6 % de la dépense globale) sur un programme iconographique associant la gloire de Bordeaux et le travail. 33000 Bordeaux
Source, origine et suite: Aquitaine-Patrimoine communes de Gironde - Edit.Flohic
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