Plus beau village de France: Carennac Carennac Fondé au Xe siècle, doté d’un prieuré en 1047, enrichi au XVIIe siè cle grâce à la famille Salignac de La Mothe-Fénelon, Carennac est devenu célèbre en 1995 avec le feuilleton télévisé La Rivière Espérance, qui y fut tourné. La plupart des maisons ont été fortement remaniées depuis le XVIIe siècle. En revanche, le prieuré, le cloître et le château des Doyens sont dans un excellent état de conservation. Le tympan de l’église est un chef-d’oeuvre de l’art roman (il date de 1150). Le Christ est au centre, dans une amande (ou "mandorle"). Environné des symboles des quatre évangélistes - le taureau, l’aigle, le lion et l’ange -, il bénit les apôtres. La salle ca pitulaire abrite une Mise au tombeau émouvante. À l’origine polychromée (début XVIe siècle), l’oeuvre sculptée est centrée sur le Christ mort. Sa mère, Marie, les mains tendues, titube de douleur. Marie Cléophas (à sa gauche) et saint Jean (à sa droite) la soutiennent. Joseph d’Arimathie (aux pieds de Jésus) et Nicodème (à la tête) se préparent à refermer le linceul. Marie Salomé prie tandis que Marie Madeleine pleure. Les statues semblent émues, tant un souffle spirituel les anime. La première mention de Carennac se trouve dans un cartulaire de l’abbaye de Beaulieu-sur-Dordogne, en 932. Frotard, vicomte de Cahors, sa femme, Adalberg, donnent à l’abbaye de Beaulieu une église fondée en l’honneur de saint Saturnin dans le bourg de Carennac. Il ne reste rien de cette église, hormis, probablement une dalle de chancel et une plaque de fenestella conservées au château de Castelnau-Bretenoux. Au siècle suivant, l’église Saint-Saturnin a quitté l’abbaye de Beaulieu pour devenir la propriété de l’évêque de Cahors, Bernard III de Castelnau de Gramat, et son frère, Robert. Ils en font don à l’abbaye de Cluny en 1047 et 1048. Le texte de la donation ne mentionne pas la fondation d’un monastère. Dans une série de chartes concernant la donation de l’église Sainte-Spérie de Saint-Céré, dans la seconde moitié du xie siècle, l’église de Carennac est mentionnée comme étant un prieuré placé sous le vocable de saint Pierre. Deux prieurs y sont nommés, Maingaud et Élie. D’autres donations sont faites au prieuré qui sont confirmées par l’évêque de Cahors, Géraud, d’après le cartulaire de Cluny. Le prieuré connaît un accroissement considérable grâce aux donations comme l’atteste une bulle du pape Alexandre III adressée le 15 mai 1175 à Rigaud, prieur de Carennac. Les possessions de Carennac vont jusqu’en Auvergne, dans le Limousin, le Gers. En 1295, le pape Boniface VIII autorise l’abbé de Cluny à ériger en doyenné treize de ses prieurés les plus importants, dont celui de Carennac. Il n’existe pas de document concernant le début de la construction de l’église actuelle. Cette construction a été entamée quand l’agrandissement de son patrimoine lui a donné les moyens financiers suffisants. Pour Guillaume Lacoste, dans son Histoire générale de la province de Quercy, les travaux auraient commencé après la mort de l’abbé Odilon de Cluny. La structure de l’église, en comparaison avec des églises mieux renseignées, la qualité et les thèmes des sculptures des chapiteaux avec entrelacs et palmettes, ont amené Anne-Marie Pêcheur à placer le début des travaux entre 1090 et 1110. L’opulence du prieuré est attestée par les visiteurs de l’ordre de Cluny dont les procès-verbaux indiquent la qualité du service divin, la douceur d’y vivre et l’abondance des mets. Cette richesse a permis au prieuré d’entreprendre son embellissement en ajoutant un porche avec son portail vers 1150. Le choeur est totalement repris au xiiie siècle. Comme la plupart des bâtiments religieux du Quercy qui se trouvent à la frontière entre les terres contrôlées par le roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine, et celles dépendant du roi de France, le prieuré de Carennac a subi des destructions pendant la guerre de Cent Ans. Les doyens de Carennac ont préféré quitter le prieuré et se retirer dans des lieux moins exposés. En 1360, les collecteurs pontificaux notent que le prieuré ne peut pas verser ses contributions (decanus de Carenaco, nihil) et décrivent la paroisse comme impotens et deserta. Il est donc probable que le cloître roman et les bâtiments conventuels ont été ruinés par ...
Source, origine et suite - France
46110 Carennac Voir tourisme-lot.com Voir les-plus-beaux-villages-de-france.org Voir vallee-dordogne.com Rechercher avec Google Rechercher avec bing.com Waypoint:
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