Les conducteurs de deux-roues motorisés sont sur-représentés dans l’accidentalité routière. Une moto bien entretenue abaisse considérablement le risque d’accident. À l’inverse, les pratiques de débridage sont illégales et présentent un risque supplémentaire.
Conseils pour l´entretien de la moto
L’usure des pneus, des freins ou le non fonctionnement des feux constituent un danger supplémentaire pour le conducteur de deux-roues motorisé. La Sécurité routière vous donne quelques conseils pour entretenir son véhicule.
Pourquoi faire l’entretien de sa moto ?
Plus une moto roule, plus elle s’use. C’est la raison pour laquelle les constructeurs fournissent un carnet d’entretien avec des dates de révisions à respecter.
Quand faire l’entretien de sa moto ? Le contrôle technique n’est pour l’instant pas obligatoire pour la moto. Pourtant, il faut régulièrement regarder son véhicule pour veiller à son bon état technique : le "check-up PFFN" (pneus, freins, feux, niveaux).
Attention : même sans rouler, un deux-roues motorisé nécessite au moins un contrôle de sécurité annuel.
Où faire l’entretien de sa moto ? L´entretien de la moto doit être effectué par un professionnel. Si les vérifications de routine peuvent être effectuées par le conducteur, l´entretien par un professionnel garantit une sécurité maximale.
Les pneus
Seuls points de contact et d’adhérence avec la chaussée, vos pneus sont essentiels. Ils garantissent notamment la qualité du freinage. En cas d´accident, l´assureur vérifiera leur état d´usure et cela peut devenir un sujet de litige. Pensez à leur entretien !
L’usure des pneus : Les témoins d’usure sont à surveiller. Dès que ces témoins sont visibles, les pneus sont à changer.
Le gonflage ou la pression des pneus : La juste pression des pneus de votre véhicule conditionne votre sécurité, votre plaisir et le confort de conduite.
Chaque constructeur et manufacturier édite un tableau de pression et établit ses recommandations, avec des niveaux de pressions souvent différenciés pour les pneus avant et arrière. Sachez vous y référer et retenez bien ces deux chiffres ! Enfin, un pneu qui s’avérerait poreux, à savoir qui doit être regonflé régulièrement, nécessite l’avis de votre garagiste.
Le sur-gonflage ? Il accélère l’usure pneu tout en amenuisant le confort de conduite, car les imperfections de la route ne sont plus absorbées.
Le sous-gonflage ? Rouler avec des pneus sous gonflés déstabilise votre véhicule, quelle que soit votre vitesse de circulation. Le sous gonflage entraîne une mauvaise tenue de route, des risques de dérapages plus importants et favorise l’aquaplaning sur route mouillée. Le sous-gonflage favorise la montée en température du pneu qui peut aller jusqu’à son éclatement.
Notre conseil
Un grand nombre de stations service sont équipées d’un compresseur qui permet de vérifier, voire de corriger la pression des pneus. Cette opération assez simple ne prend pas plus de 5 minutes. Pour éviter de se salir les mains, prévoyez d’avoir toujours une paire de gants à portée de mains et veillez toujours à bien remettre en place de bouchon de la valve.
Les freins
Les freins sont le premier élément de sécurité d’un véhicule. Ils sont votre système de défense privilégié face aux dangers d’accident, pour vous comme pour les autres usagers. Leur parfait état de fonctionnement est donc fondamental pour votre sécurité.
L’état des disques et l’usure des plaquettes de freins est à vérifier très régulièrement, en fonction des données figurant sur le carnet d’entretien du constructeur. Cette opération doit être effectuée par un professionnel.
Cependant, vous devez emmener votre deux-roues motorisé en révision au plus vite si :
- des rayures apparaissent sur les disques ;
- vous ressentez des sensations inhabituelles au niveau du levier ;
- vous avez l’impression que le freinage est moins efficace.
Notre conseil
Par temps de pluie, la présence d’eau entre les plaquettes et les disques diminue l’efficacité du freinage. Adaptez vos distances de sécurité en anticipant vos temps d’arrêt et en limitant votre vitesse.
L’éclairage et la signalisation
Sur la route, un deux-roues motorisé n’est jamais assez visible des autres catégories d’usagers. C’est pourquoi, pour circuler en toute sécurité, l’allumage des feux de croisement ou des feux de circulation diurnes est obligatoire (art. R. 416-17 du code de la route).
Assurez-vous régulièrement que les phares sont propres et qu’ils fonctionnent correctement.
Votre véhicule doit obligatoirement être muni de :
- un ou deux feux de croisement à l’avant ;
- un ou deux feux stop et un catadioptre rouge à l’arrière ;
- un ou deux feux de position et de route ;
- des indicateurs de direction ;
- un éclairage de la plaque minéralogique arrière
Notre conseil
Il ne faut pas hésiter à prévenir tout usager d’un deux-roues motorisé du mauvais fonctionnement de son éclairage.
Le niveau des liquides du moteur
Les différents niveaux de liquide ne doivent pas être oubliés dans le check-up, même si la fréquence de leur vérification n’est pas la même que pour les pneus et les freins.
Rappelons que les liquides (freins, huile et carburant), certains visibles, d’autres non, constituent des indicateurs de la bonne « santé » de votre deux-roues :
- la notice technique de votre véhicule vous indiquera où sont placés les indicateurs de niveau et vous donnera la méthode de contrôle
- n’hésitez pas à demander conseil à votre garagiste pour vous assurer des bons délais de vérification (par exemple, le liquide de frein est généralement à remplacer au moins tous les deux ans)
Rouler avec un manque d’huile moteur peut occasionner un « blocage du moteur » et causer d’importants dommages à votre deux-roues motorisé et surtout peut vous mettre en danger (chute, percussion par l´arrière, projections de fluides brûlants, etc.).
Notre conseil
Lors de votre check-up, pensez à bien vérifier que votre machine ne perd pas d’huile. Des traces au sol en sont souvent le premier témoin.
Débridage et kitage
Le débridage est une intervention technique qui consiste à modifier ou désactiver les mécanismes de limitation de puissance et/ou de vitesse d’un véhicule. Mais cette démarche comporte des risques et est sanctionnée par la loi.
En quoi consistent le débridage et le « kitage » ?
Le débridage consiste à effectuer des modifications sur les pièces montées d’origine sur le cyclomoteur. Il est principalement effectué sur les pièces du moteur suivantes:
- l’échappement ;
- le filtre à air ;
- le carburateur ;
- la transmission.
Le « kitage » consiste, lui, à remplacer les pièces d’origine par d’autres, souvent issues de la compétition ou destinées à équiper les motocyclettes de plus grosses cylindrés.
Pourquoi est-ce interdit ?
Le débridage et le kitage sont des pratiques interdites car dangereuses.
En effet, un cyclomoteur débridé peut atteindre 70 km/h, un cyclomoteur « kité » 90 km/h. Or, la vitesse maximale autorisée pour un cyclomoteur est de 45 km/h.
Et pour cause : le permis AM (obligatoire pour la conduite d’un cyclomoteur) prépare le jeune conducteur à conduire à une vitesse maximale autorisée de 45 km/h. Au-delà de cette vitesse :
- les distances de freinage à respecter sont plus importantes ;
- le champ de vision est réduit ;
- les situations à analyser ne sont plus les mêmes etc.
De plus, le manque d’expérience de l’adolescent pour la conduite d’un véhicule motorisé dépassant 45 km/h accentue le risque d’accident.
Comment savoir si un scooter est débridé ou « kité » ?
Pour reconnaître un cyclomoteur débridé ou « kité » le plus simple est de se rendre chez un revendeur de deux-roues motorisés et de demander un certificat de conformité.
Dans certains cas, il est possible de remettre en conformité un cyclomoteur débridé ou « kité », en remontant les pièces d’origine notamment.
Que risque-t-on ?
Sanction pour les professionnels
: Le fait pour un professionnel de vendre un cyclomoteur débridé ou de procéder au débridage est un délit puni de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende (article L. 317-5 du code de la route). Cette sanction est aussi applicable pour les motocyclettes débridées (article L. 321-1 du code de la route)
Sanction pour les conducteurs : Depuis le 1er janvier 2011, le fait d’utiliser un cyclomoteur débridé sur la voie publique est puni d’une contravention de la 4ème classe, soit 135 euros (article L. 317-23-1 du code de la route introduit par le décret du 12 novembre 2010). ou bien 1500 euros ? Et la confiscation du véhicule.
Le véhicule peut être également être immobilisé et mis en fourrière dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3 et la confiscation peut être prononcée.
- En cas de revente, le nouvel acquéreur peut porter plainte et l´ancien propriétaire risque une peine d’emprisonnement (jusqu’à 6 mois) et d’une contravention pouvant aller jusqu’à 7 500 euros.
- En cas d’accident, l’assurance peut refuser de prendre en charge les conséquences de l’accident.
Le fait d’utiliser une moto débridée sur la voie publique, et donc non conforme à son certificat d’immatriculation, est puni (article L. 321-1-1) d’une contravention pouvant aller jusqu’à 1500 euros.
Voir la suite sur ce site: https: www.securite-routiere.gouv.fr